En 2022, le nombre de passoires énergétiques est toujours aussi impressionnant. l’ONRE nous offre des chiffres suite à une étude et vous n’allez pas être surpris, ça fait peur ! Voyons ça ensemble…
L’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), qui a pour mission d’améliorer la connaissance de la dynamique de rénovation énergétique de l’ensemble des bâtiments résidentiels et tertiaires, a publié le 22 juillet 2022 une nouvelle étude intéressante sur le parc de logements par classe de performance énergétique. On y découvre que la France dénombre 5,2 millions de « passoires énergétiques » sur 30 millions de résidences principales. Un score plus élevé que lors de la précédente estimation établie par l’organisme en 2018, qui indiquait déjà 4,8 millions de passoires.
Ainsi, selon le nouveau mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui étiquette depuis janvier 2021 les logements de A à G selon leur consommation d’énergie et leur niveau d’émission de gaz à effet de serre, 17,3% des résidences principales sont classées F ou G (16,7% en 2018). Cela veut dire que la consommation énergétique est de plus de 330 kWh/m2/an. Dans le cadre de la loi climat, ces biens ayant un DPE élevé ont vu leur loyer gelé ! Un chiffre à ne pas prendre à la légère donc. Le gouvernement a d’ailleurs prévu que les logements classés G ne pourront plus être loués au 1er janvier 2025 ! En 2028, ce sera au tour des logements classés F, puis ceux classés E en 2034. À savoir que la part de passoires énergétiques est plus élevée parmi les résidences secondaires (1,2 million de logements) et parmi les logements vacants (0,8 million de logements). Comme pour nous rassurer un peu, l’Observatoire national de la rénovation énergétique précise qu’environ 1,5 million de résidences principales (soit 5%) sont considérées comme « peu énergivores » et sont étiquetées A ou B par le DPE.
L’étude précise avec raison que le mode de chauffage et les caractéristiques du logement influent sur les performances énergétiques. On peut effectivement remarquer que les logements chauffés au fioul sont 44 % à être classés F ou G, alors que les logements chauffés au gaz ou au bois et par un réseau de chaleur apparaissent plus performants énergétiquement (12 % et 13 % d’étiquettes F et G). L’ONRE ajoute que les logements les plus petits sont les plus énergivores. Près de 34 % des logements de moins de 30 mètres carrés ont une étiquette F ou G, contre 13 % des habitations de plus de 100 mètres carrés.
Afin de contrer les passoires énergétiques, le gouvernement met bouchées doubles. Depuis le 1er juillet 2022, la vente de nouvelles chaudières au fioul et au charbon est interdite. Il propose également de l’aide pour les travaux de rénovation avec MaPrimeRenov’. La lutte contre les passoires énergétiques ne fait que commencer, d’autres décisions devraient émerger d’ici les prochains mois !
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