Les coulisses de la Caserne des Gardes républicains

Photo de la façade de la caserne des Gardes républicains de Monge

Son entrée domine ta place Monge et son allure de forteresse n’engage pas à pénétrer son enceinte. Le capitaine Bruno Cosseron a accepté d’être notre guide pour une visite pleine de surprises…

Après avoir passé la lourde porte métallique bleue et le poste de garde en faction 24h sur 24h, on est d’abord surpris par l’immensité. Une vaste cour entourée d’un grand bâtiment en H et, beaucoup plus loin, côté rue Mouffetard, un ancien porche qui ouvre encore sur d’autres bâtisses habillées de vignes vierges. « Construite à l’emplacement du couvent des religieuses de la Miséricorde, la caserne abrite depuis 1998 la 2e Compagnie de sécurité et d’honneur du 2e régiment d’infanterie de la Garde républicaine », explique le capitaine alors qu’au fil de notre marche nous croisons femmes et enfants de tous âges qui lancent, tour à tour, un respectueux « Bonjour Capitaine ! ». Car en effet, 136 familles vivent ici ! Celles du régiment d’infanterie mais aussi des services attenants et de quelques officiers généraux et hauts gradés de la gendarmerie. « Nous sommes un petit village à l’intérieur du 5e », s’amuse le capitaine de la caserne.

Caserne Monge


Un village, au vieux sol pavé, témoin d’un riche passé historique. Occupés en 1821 par la compagnie de la gendarmerie Royale de la ville de Paris, les bâtiments ont, plus tard, été affectés à la Garde municipale de Paris. En 1936, place à la cavalerie de la Garde républicaine, 200 chevaux seront sur place jusqu’en 1974. Leurs anneaux d’attache sont d’ailleurs toujours scellés le long des murs des bâtiments. « Cette authenticité historique nous a valu le tournage d’une scène de la série « Le Bazar de la charité » en 2019. L’échafaud dans la cour, les calèches… On avait totalement changé d’époque ! ». L’enceinte de la caserne a également conservé une salle d’escrime, créée pour les jeunes cadets à l’époque de la cavalerie, dont est sorti un champion olympique en 1992, Éric Srecki. Tout comme la salle de sport équipée d’une station de cross fit et autres vélos elliptiques, le club d’escrime et sa salle d’armes, sont ouverts aux civils résidents du 5e. Mais en termes d’armes le clou de l’antre secrète de la caserne reste la vraie salle d’armes, extrêmement protégée, ou s’alignent armes à feu, baïonnettes et sabres… Car ne l’oublions pas, les 55 membres de la 2e compagnie du régiment d’infanterie de la caserne Monge ont pour mission principale la garde du Parlement français et les honneurs aux plus hautes autorités de l’État et hauts dignitaires étrangers lors de leurs visites. Ils peuvent également, si besoin, être appelés en renfort au maintien de l’ordre en Île-de-France.

Source : Cinq Magazine

Gégé
Author: Gégé

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